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Nouveaux investissements en recherche

Novalait s’est joint aux partenaires du CONSORTIUM RITA ; Recherche – Innovation – Transformation – Alimentaire. RITA est un réseau de co-création de recherche avec l’industrie de la transformation alimentaire touchant aux enjeux de la naturalité, les technologies et la durabilité. Les activités de recherche ont débuté en 2019. Cinq projets de recherche touchant le secteur laitier sont en cours dans ce réseau. Plusieurs chercheurs de différentes institutions collaborent pour les réaliser. Voici une brève description des projets :

 

 

Développer une plateforme intelligente pour identifier des ingrédients naturels multifonctionnels

Résumé :

Bien que les procédés de synthèse chimique aient permis l’obtention d’une large variété d’ingrédients, le risque sur la santé occasionnée par certains a provoqué une réticence des consommateurs à leur égard. Ces derniers sont de plus en plus à la recherche de « clean label », sans additifs et agents de conservation artificiels. De plus, les étiquettes doivent contenir des ingrédients faciles à lire et à reconnaitre tout en maintenant des durées de conservation appropriées et des propriétés texturales et sensorielles optimales. Considérant le marché émergent des produits de « clean label » qui se chiffre à plusieurs milliards de dollars, le projet vise à développer une plateforme intelligente d’identification des ingrédients naturels au bénéfice du secteur agroalimentaire québécois afin d’accélérer l’innovation. Avec une approche multifonctionnelle et multidimensionnelle ainsi que l’application des techniques d’intelligence artificielle, le projet mettra à la disposition des partenaires industriels une plateforme (sous forme de network) qui présente des cartographies multidimensionnelles comme outils rapides de formulation qui faciliteront non seulement l’identification des ingrédients naturels d’intérêt pour substituer les ingrédients artificiels, mais aussi la découverte des nouvelles multifonctionnalités d’intérêt pour les secteurs agroalimentaires impliqués.

 

La naturalité des produits alimentaires : mieux comprendre les perceptions et les comportements des consommateurs

Résumé :

Les consommateurs sont de plus en plus conscients du lien entre l’alimentation et la santé. Les personnes qui ont à cœur de s’alimenter sainement varient les aliments qu’ils consomment et considèrent différents attributs pour évaluer l’aspect santé de leur alimentation, notamment la teneur en gras, en sucre et en sodium, la fraîcheur, l’absence d’additifs chimiques. Cependant, la diversité de l’offre des produits alimentaires et les informations parfois divergentes et ambiguës sur leurs caractéristiques complexifient la prise de décision pour les consommateurs et peut mener à des choix qui ne sont pas nécessairement les meilleurs du point de vue d’un objectif santé. Depuis les dernières années, on note un intérêt grandissant pour les produits dits « naturels » chez les consommateurs. Toutefois, le concept de naturalité n’est pas clairement défini et laisse place à interprétation tant chez les industriels que chez les consommateurs. Dans un tel contexte, il importe (1) de comprendre comment les entreprises qui œuvrent dans le domaine alimentaire communiquent l’information de naturalité aux consommateurs, (2) comment ces derniers la perçoivent, (3) quels sont les facteurs qui influencent ces perceptions, (4) quels sont les impacts de ces processus sur leurs comportements et (5) comment la nouvelle réglementation de Santé Canada sur l’étiquetage peut affecter l’évaluation de la naturalité d’un produit chez les consommateurs. À terme, une cartographie des pratiques de communication de la naturalité des industriels en adéquation avec le profil des consommateurs sera réalisée. Le projet permettra également la création d’une échelle de mesure de la naturalité et l’identification des variables ayant des effets sur la naturalité perçue des consommateurs. Les impacts de la nouvelle réglementation sur les liens entre les informations sur la naturalité et certaines variables telles que la valeur santé perçue, la qualité perçue, l’intention d’achat et la volonté de payer une prime additionnelle seront documentés.

 

Développer des ingrédients antifongiques à base d’antimicrobiens de sources naturelles et d’un procédé d’encapsulation pour le maintien de la qualité du fromage râpé

Résumé :

La natamycine est un composé utilisé comme agent de conservation dans l’industrie fromagère. De nombreux consommateurs sont toutefois préoccupés par l’usage de celle-ci dans les fromages affinés car elle peut contribuer potentiellement au phénomène de résistance aux antibiotiques. Dans une démarche de « clean label », les fabricants désirent retirer ce composé de la liste des additifs alimentaires. Le défi du présent projet vise à développer une technologie alternative utilisant des composés naturels contre les moisissures du fromage, qui sera stable au cours du procédé de fabrication et de l’entreposage et ce, sans affecter le goût du produit fini. Plus spécifiquement, l’efficacité de composés antimicrobiens naturels provenant de métabolites de microorganismes résistants au froid, d’extraits naturels (algues, herbes, épices) sera évaluée ainsi que leur efficacité antifongique contre des moisissures de détérioration qui se développent dans le fromage râpé. À terme, le projet identifiera une variété de nouvelles molécules, enzymes, peptides et extraits phénoliques d’origine végétale, présentant des propriétés antifongiques dans les fromages affinés. Leur efficacité à inhiber la croissance de moisissures dans le fromage râpé, de prolonger sa durée de conservation tout en maintenant sa qualité physico-chimique et organoleptique seront aussi démontrés. De plus, une preuve de concept sur une technique de micro encapsulation des extraits antifongiques permettra d’améliorer leur activité biologique en augmentant leur biodisponibilité et en les protégeant contre les facteurs externes dans la matrice fromagère.

 

Développer des solutions d’emballages actifs pour la conservation prolongée de produits alimentaires

Résumé :

La tendance vers des aliments naturels sans ajout d’additif ni de conservateur prend de l’ampleur depuis les dernières années. L’emballage pourrait jouer un rôle important en ce sens. Plusieurs recherches récentes ont démontré le potentiel des emballages actifs dans diverses fonctions reliées à la conservation. Le relargage de composés antimicrobiens, antioxydants, gazeux et l’absorption de molécules spécifiques ne sont que quelques exemples des types d’activation possibles. L’utilisation de ces technologies limiterait le gaspillage alimentaire, les risques de contamination et d’intoxication en plus de prolonger la durée de vie des aliments emballés. La mise en marché de telles solutions d’emballage représente toutefois un défi considérable dans le domaine alimentaire. Les coûts élevés associés à ces technologies demeurent un frein à une utilisation à grande échelle. Le projet consiste à développer des solutions d’emballages actifs permettant de prolonger la durée de vie de produits alimentaires sensibles. Les solutions d’emballages développées agiront comme alternative aux additifs alimentaires en regard de listes d’ingrédients plus courtes et plus saines et permettront de réduire le gaspillage alimentaire. Il s’agira plus spécifiquement de 1) repérer et qualifier des molécules d’intérêt (antibactériens naturels, nanoparticules, composés inorganiques…) pouvant être intégrées à des matrices d’emballage pour améliorer une ou des propriétés spécifiques pour la conservation de produits alimentaires et 2) incorporer les molécules cibles d’intérêt aux solutions d’emballages et évaluer la performance de ces solutions en situations simulées et réelles. Les solutions développées devront prendre en considération les contraintes légales en termes de limites de migration, l’aspect environnemental par l’utilisation de polymères biodégradables sans oublier leur potentiel de commercialisation (faisabilité industrielle et coûts associés). Des matériaux d’emballage fonctionnalisés avec des nanomatériaux composites présentant des propriétés supérieures en termes de rétention de la fraîcheur, de barrière à la perméabilité aux gaz et de propriétés antimicrobiennes seront développés et optimisés.

 

Nouvelles approches pour valoriser les sous-produits riches en glucides en produits à haute valeur

Résumé :

Le développement de procédés de production d’ingrédients fonctionnels et de produits chimiques à haute valeur ajoutée à partir des sous-produits riches en glucides (lactose, sucrose, amidon,…)prend de l’ampleur. Ces procédés présentent plusieurs défis scientifiques et technologiques bien qu’ils participent à la valorisation des résidus de la transformation alimentaire. L’opportunité de développer des nouveaux ingrédients fonctionnels et de nutraceutiques qui supporteront la formulation de produits ayant une incidence positive sur la santé tout en contribuant à la diversification des débouchés du secteur agroalimentaire est aussi présente. Considérant le marché émergent des produits fonctionnels et chimiques cibles qui se chiffre à plusieurs milliards de dollars, le secteur agroalimentaire québécois pourrait bénéficier du développement de ces procédés. Le projet vise à développer des bases scientifiques et technologiques de nouvelles approches pour valoriser les sous-produits riches en glucides (lactose, sucrose, amidon,…) en produits à haute valeur (l’hydroxyméthylfurfural (HMF) et de l’acide lévulinique (AL), lactosucrose et elrose). À terme, des technologies de conversion et de biotransformation économiquement viables qui permettraient de produire des produits chimiques à haute valeur ajoutée et des édulcorants naturels dit santé seront proposées. Les conditions optimales des conversions chimiques et les pramètres réactionnels vont être déterminées. L’évaluation des limites de ces technologies en fonction de leur potentiel industriel fera partie des résultats du projet.