Régie de traite pour prévenir l’acétonémie des vaches en transition
Projet intitulé:
Traite ajustée en période de transition afin de mieux contrôler le bilan énergétique négatif et ses conséquences
Simon Dufour, Jean-Philippe Roy, Jocelyn Dubuc, Younès Chorfi, Pierre Lacasse, Débora SantschiFaits saillants
- En début de lactation il y a un déséquilibre entre les apports et les besoins en nutriments chez les vaches laitières ce qui a un impact négatif important sur l’incidence de maladies (e.g. hypercétonémie, mammite) et sur les performances reproductrices.
- L’approche conventionnelle pour contrôler ce déséquilibre consiste à augmenter la densité énergétique de la ration en début de lactation.
- Une approche alternative serait de diminuer temporairement les besoins en effectuant une traite incomplète (10L/j) des vaches pendant les 5 premiers jours de la lactation.
- Un essai contrôlé randomisé a été réalisé sur 800 vaches provenant de 13 fermes laitières commerciales afin d’évaluer l’impact d’une telle pratique sur la balance énergétique des vaches et sur ses conséquences.
- La traite incomplète a permis de réduire significativement la concentration sanguine de corps cétoniques entre le 6ième et le 15ième jour en lait.
- Les vaches sous un protocole de traite incomplète semblaient adopter un comportement désirable de repos (i.e. temps couché) plus tôt durant la lactation.
- L’impact de la traite incomplète sur l’incidence de maladies infectieuses et métaboliques et sur la reproduction sera étudié dans les prochains mois.
Objectifs
Mesurer l’impact d’une traite incomplète durant la première semaine de lactation chez les vaches multipares sur:
- les concentrations sériques de corps cétoniques;
- le confort des vaches durant la période de traitement;
- l’incidence des maladies métaboliques et infectieuses d’importance (hypercétonémie, mammite clinique et sous-clinique, métrite et endométrite);
- les performances reproductrices;
- la production de lait;
- le taux de réforme.
Résultats et bénéfices potentiels
- Les résultats de ce projet permettront de confirmer l’utilité d’une méthode novatrice de gestion de la balance énergétique durant la période de transition dans un contexte commercial. Notre hypothèse est que la traite ajustée permettra de réduire temporairement la production laitière et les besoins énergétiques des vaches multipares en période de transition et, donc, de contrôler de manière significative le bilan énergétique négatif et la cétonémie habituellement observés chez ces animaux. De plus, ces améliorations se feront sans impact négatif sur la production laitière subséquente des vaches.
- Notre postulat est que ce contrôle accru du bilan énergétique sera associé à une réduction de l’incidence de plusieurs problèmes de santé, à une amélioration des performances reproductrices et, ultimement, à une amélioration de la longévité des troupeaux laitiers. Le meilleur contrôle des problèmes de santé et des performances reproductrices attendu pourrait même se traduire par une augmentation de la production laitière subséquente.
- De plus, un effet positif sur la profitabilité des troupeaux est attendu, étant donné les coûts minimes et les impacts positifs importants potentiellement associés à cette méthode de gestion alternative de la période de transition.
- Finalement, les résultats de cette recherche sur les vaches multipares serviront potentiellement à orienter des recherches subséquentes qui permettront d’évaluer l’impact de ce mode de gestion sur les performances de vaches primipares.
Professionnels formés
- Pierre-Alexandre Morin, étudiant à la maitrise en épidémiologie vétérinaire.
- Catarina Krug étudiante au doctorat en épidémiologie vétérinaire.
Partenaires financiers
Entente de partenariat pour l’innovation en production et en transformation laitières (EPI 2011-2017) :
- Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies
- Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec
- Novalait