Régie de tarissement court
Projet intitulé:
Impact d’un tarissement court
Doris Pellerin, Christiane L. Girard, Daniel Lefebvre, Pierre Lacasse, Robert BerthiaumeFaits saillants
- Ce projet a été élaboré afin de vérifier si la recommandation actuelle de tarir les vaches pendant 60 jours était encore adaptée aux troupeaux d’aujourd’hui, ou si une régie de 35 jours de tarissement serait plus appropriée.
Objectifs
- L’étude avait pour objectif d’évaluer les impacts d’une régie de 35 jours de tarissement sur la production et la composition du lait, la santé et les maladies métaboliques ainsi que la reproduction des vaches, tandis que l’étude 2 avait pour but de déterminer l’impact économique de cette pratique dans un contexte québécois.
- L’étude 3 a vérifié les effets d’un tarissement raccourci sur le renouvellement et l’activité des cellules de la glande mammaire.
- L’étude 4 visait à mesurer les effets d’une alimentation propre à une régie de tarissement court sur l’efficacité alimentaire, la digestibilité ainsi que la synthèse de vitamines du complexe B en début de lactation.
Résultats et bénéfices potentiels
- Les résultats de l’ensemble de ces études suggèrent que le lait supplémentaire obtenu en continuant de traire les vaches primipares pendant un mois supplémentaire compense pour la légère diminution de production lors de la 2e lactation. Chez les vaches en 3e lactation ou plus, le tarissement court n’a pas d’effets sur la production laitière de la lactation suivante, et le lait supplémentaire obtenu en fin de lactation est donc très avantageux.
- Une régie de tarissement court diminue l’incidence d’acétonémie, mais augmente les risques de rétention placentaire chez les vaches en 3e lactation ou plus. Il n’y a pas d’impact majeur sur les autres maladies métaboliques et sur la reproduction suite à un tarissement court. Les vaches ayant reçu une régie de tarissement court consomment plus de matière sèche en début de lactation et mobilisent moins de réserves corporelles, se retrouvant donc en meilleur bilan énergétique en début de lactation que les vaches taries conventionnellement.
- Concernant la glande mammaire, il n’y a pas d’effet sur le renouvellement ou l’activité des cellules en début ou en milieu de lactation suivant un tarissement de 35 jours. Du point de vue économique, une régie de tarissement court semble être avantageuse pour une ferme ayant des coûts de production moyens, surtout si le producteur procède à l’achat de quota supplémentaire. Par contre, les résultats sont variables selon les fermes.
- Compte tenu de l’approche intégrée de ces projets (effets sur la production, la santé de la vache, la reproduction et l’impact économique), les producteurs ont une meilleure idée de l’impact global de cette nouvelle pratique.
- Les producteurs laitiers québécois bénéficient des résultats de ce projet de recherche; les effets d’une période de tarissement plus courte identifiés lors de cette étude leur permettent de baser leurs choix de gestion de troupeau sur des études faites dans des conditions très similaires à celles de leur ferme.
Partenaires financiers
Entente de collaboration pour l’innovation en production et en transformation laitières (ECI 2005-2011) :
- Agriculture et Agroalimentaire Canada
- Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies
- Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec
- Novalait inc.