Profil des protéines du lait
Projet intitulé:
Variation du profil des protéines du lait
Kevin M. Wade, Daniel Ouellet, René Lacroix, Daniel Lefebvre, Daniel St-Gelais, Sylvie Turgeon, Yvan ChouinardFaits saillants
- Le but de ce projet était d’étudier la variabilité des composants du lait en fonction des facteurs de régie et d’alimentation à la ferme.
Objectifs
- L’objectif était d’étudier la variabilité des composants majeurs et des profils azotés et lipidiques du lait produit sur les fermes, en lien avec la régie et l’alimentation. Les données ont été utilisées pour étudier l’effet de deux systèmes d’alimentation (RTM et traditionnel) et quatre sources énergétiques sur les performances de lactation et la teneur des composants majeurs du lait (i.e., gras, protéine, lactose et urée).
Résultats et bénéfices potentiels
- L’analyse par modèle mixte de plus de 9 millions d’observations au jour du test (~600,000 vaches et ~6,000 troupeaux) a démontré que les vaches nourries à la RTM produisaient plus de lait, de gras, de protéine et de lactose et moins d’urée que celles nourries traditionnellement.
- Une tendance à une plus forte production de protéines et une plus basse concentration d’urée a également été observée chez les vaches nourries au maïs-grain ou au maïs humide, comparativement à celles nourries à l’orge ou avec des concentrés commerciaux.
- L’analyse des données de plus de 400,000 vaches et 2,4 millions de rations alimentaires a démontré que la concentration d’urée varie en fonction de la race et augmente avec la parité. Des techniques de visualisation ont permis d’observer que, du milieu jusqu’en fin de lactation, les vaches semblent suralimentées en protéine brute, menant à de plus grandes concentrations d’urée dans le lait. Ces résultats indiquent des coûts d’alimentation plus élevés que nécessaire et des rejets plus élevés d’azote et d’ammoniaque dans l’environnement.
- L’analyse des échantillons de lait de réservoir a permis d’observer une plus haute teneur en protéine lorsque le fourrage principal est l’ensilage de maïs. Une relation significative existe également entre le concentré principal (maïs-grain, orge, concentré commercial et autres) et la protéine du lait. Les résultats indiquent qu’une alimentation incluant du maïs grain augmenterait la teneur en protéine.
- Des liens significatifs sont également suggérés entre la β-lactoglobuline et le fourrage principal et le concentré principal. Du côté des lipides, la teneur en acides gras oméga-3 était inférieure de 13% avec la RTM. Il ne faut toutefois pas tirer de conclusion hâtive puisque le nombre d’échantillons avec RTM était restreint.
- Pour les échantillons de lait associés avec un système d’alimentation traditionnel (i.e., sans RTM),la concentration en acides gras oméga-3 était de 24% plus basse en présence d’ensilage de maïs alors que ce type de gras a semblé peu sensible à la présence de maïs-grain. Quant aux acides gras oméga-6,aucune relation significative n’a été observée avec la présence d’ensilage de maïs ou de maïs-grain. Les relations entre, d’une part, les ALC et les acides gras C18:1 trans, et d’autre part la présence d’ensilage de maïs n’étaient pas significatives. Toutefois, la proportion d’ALC dans les gras a diminué de 10% avec la présence de maïs grain. La concentration d’acides gras C18:1 trans a quant à elle baissé de 4%.
Partenaires financiers
Action concertée 3 (2001-2006) :
- Agriculture et Agroalimentaire Canada
- Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies
- Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec
- Novalait inc.