fiche de projet

Diagnostic, prévention et traitement alternatif de la mammite

Projet intitulé:

Le Réseau canadien de recherche sur la mammite bovine

Mario Jacques, Herman Barkema

Faits saillants

  • Avec pour mission de faire reculer une des plus coûteuses maladies des troupeaux laitiers, cette organisation pancanadienne a franchi les frontières provinciales pour étendre ses activités dans 8 universités et 2 centres de recherche.
  • En à peine cinq ans, le RCRMB a su s’adjoindre près de 65 chercheurs et collaborateurs à travers le pays. Il a réalisé plus de 27 projets de recherche portant sur un large éventail de sujets incluant : la vaccination, les facteurs de virulence, la résistance aux antibiotiques, les pratiques à la ferme, les méthodes diagnostiques, le comportement, le bien-être, la génétique… Ces projets, dont certains ont générés des applications pratiques et des découvertes en instance de brevet, ont fait l’objet de plus de 50 publications scientifiques jusqu’à ce jour.

 

Objectifs

Le programme de recherche s’appuie sur une solide plateforme centrale de recherche formée de 4 composantes majeures dont la pérennité représente un atout important et dont la valorisation assure des retombées à court, moyen et long termes pour le secteur laitier du Canada.

La plateforme inclut :

  • la Cohorte nationale des fermes laitières (CNFL) composée de 91 fermes, distribuées dans 6 provinces canadiennes;
  • le Réseau de laboratoires sur la mammite formé de 4 laboratoires de diagnostic situés dans 4 provinces;
  • la Souchothèque – une banque centrale de 16 500 isolats bactériens constituant une vaste collection de pathogènes de la mammite;
  • le MOLD (Mastitis Pathogen Open Linked Database) est un système informatique qui permet d’intégrer, partager et réquisitionner une grande variété de données démographiques, épidémiologiques et bactériologiques provenant du Réseau.

Le programme de recherche se divise en deux thèmes, soit les thèmes Surveillance et Contrôle. L’objectif principal du thème Surveillance est de développer de nouvelles technologies et de nouvelles connaissances pour aider à la surveillance et au diagnostic des infections du pis. Le second thème a comme objectif principal de réduire la fréquence des mammites en améliorant les pratiques de gestion par l’exploitation de nouvelles avenues de prévention et de traitement.

 

Résultats et bénéfices potentiels

Les résultats de quelques projets parmi les 27 projets réalisés :

  • Des études initiées à l’Université de Sherbrooke ont permis l’identification de plusieurs gènes de résistance de Staphylococcus aureus ainsi que la découverte d’une nouvelle classe d’antibiotiques pour lutter contre cette bactérie. Cette découverte a d’ailleurs fait l’objet d’une demande de brevet.
  • Des bactéries de grand intérêt comme S. aureus, E. coli et les staphylocoques à coagulase négative (SCN) ont aussi été l’objet de nombreuses études à l’Université de Montréal, à l’Université de Sherbrooke et à l’Université de Calgary soit pour parfaire leur caractérisation, soit pour identifier des gènes de résistance ou encore pour évaluer l’implication de certaines souches dans les cas de mammite chronique. Ces études concluent que heureusement, l’étendue et la quantité de bactéries résistantes sont actuellement faibles ce qui limite le risque pour la santé publique au Canada.
  • Des projets sur l’immunisation ont mené à l’identification de gènes et de protéines fortement exprimés lors des infections causées par S. aureus et pouvant servir de cibles pour un nouveau vaccin développé par la suite par l’équipe de recherche de l’Université de Sherbrooke.
  • En Saskatchewan, le centre VIDO, a pour sa part, mis au point une nouvelle formulation vaccinale et évalué une méthode d’administration sans aiguille.
  • À l’Université de Guelph, une équipe a, quant à elle, réalisé la mise au jour des gènes de résistance à la mammite et mesuré la réaction immunitaire chez les vaches laitières.
  • Un projet de recherche initié par l’Université de l’Île-du-Prince Edward portant sur l’incidence et la surveillance des nouvelles infections intramammaires par l’évaluation des facteurs de risques et leur impact a permis, entre autres, de conclure que pour limiter le CCS, le port de gants lors de la traite et l’utilisation d’un bain de trayon en prétraite sont des actions à prioriser.
  • Le RCRMB a également pointé sa loupe sur l’usage des antibiotiques ainsi que sur les risques reliés à l’antibiorésistance avec des résultats probants qui ont mené à des applications concrètes à la ferme. L’Université de Calgary a dressé un portrait détaillé de l’usage des antibiotiques au Canada. Un autre projet initié à l’Université de l’Île-du-Prince Edward a déterminé que l’utilisation d’un outil rapide d’identification à la ferme influence le traitement et favorise l’utilisation rationnelle des antibiotiques, ce qui représente aussi un avantage financier. Une trousse de matériel ainsi qu’une fiche d’instructions pour le test rapide ont été développées et sont actuellement disponibles à la ferme.
  • À l’Université de Guelph, une étude a démontré que le comportement de couchage des vaches, influencé par la gestion de l’alimentation et du logement, est un facteur qui a un impact sur la fréquence des mammites subcliniques.
  • Toujours en Ontario, un projet sur la mesure de la douleur lors de cas de mammite et la gestion de celle-ci a permis d’approfondir des connaissances en bien-être animal.

 

Partenaires financiers

  • Agence de santé publique du Canada
  • Agriculture et Agroalimentaire Canada
  • Alberta Milk
  • CanWest DHI
  • Commission Canadienne du lait
  • Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada
  • Dairy Farmers of New Brunswick
  • Dairy Farmers of Nova Scotia
  • Dairy Farmers of Ontario
  • Dairy Farmers of Prince Edward Island
  • Les Producteurs laitiers du Canada
  • Le Réseau laitier canadien
  • PEI inc.
  • Pfizer santé animale
  • Novalait inc
  • Technology PEI inc
  • Université de Montréal
  • University of Prince Edward Island
  • Valacta